Série - Printemps

Vincent van Gogh, "Pêche au printemps", 1887.
Très étonnant cette peinture, atypique.
La scène de Pêche au printemps se déroule au bord de la Seine au Pont de Clichy, près d'Asnières, où van Gogh et Signac ont peint ensemble à plusieurs reprises.
Paul Gauguin, "Printemps Sacré", 1894.
On sent dans cette peinture sa proximité et son amitié avec Vincent van Gogh, mais j'y vois aussi une forte influence de Cézanne, mais si, regardez bien, le buisson d'arbres à l'arrière plan, n'est-ce pas une coupe de pommes dont les couleurs sont celles de Cézanne.
Vincent van Gogh peint "L'amandier en fleurs" pour l'offrir à son neveu né le 31 janvier 1890 et prénommé Vincent par ses parents, Théo et Jo, Sa famille ne vendra jamais cette peinture.
Il y exprime tout le bonheur de la nature, son exubérance, son renouveau mais aussi sa fragilité.
Pour le ciel de cette grande peinture, presque un mètre de long, il passe et repasse des couches de couleurs pour atteindre ce bleu vibrant. Ces multiples couches et touches de peintures donnent une profondeur inouïe à ce ciel, alors que les fleurs d'amandier semblent jetées sur la toile avec spontanéité.
On devine ici l'intérêt de van Gogh pour les estampes japonaises.
Quand il peint ces fleurs d'amandiers, Vincent est déjà depuis près de dix mois interné dans un asile à Saint-Rémy. En pleine crise, Vincent n'a pas travaillé pendant des semaines. En février, le voilà autorisé à sortir pour peindre la nature.
Après avoir terminé le tableau à la fin du mois de février, une nouvelle crise de démence de deux mois le prive de sortie. Une fois rétabli il écrit "Si j'avais pu continuer à travailler, [...] j'aurais fait d'autres arbres en fleurs. Maintenant, les arbres en fleurs sont presque terminés, [...] je n'ai pas de chance".
Paul Cézanne, "Le Déjeuner sur l'herbe", 1877
Ô printemps ! bois sacrés ! ciel profondément bleu !
On sent un souffle d’air vivant qui vous pénètre,
Et l’ouverture au loin d’une blanche fenêtre ;
On mêle sa pensée au clair-obscur des eaux ;
On a le doux bonheur d’être avec les oiseaux
Et de voir, sous l’abri des branches printanières,
Ces messieurs faire avec ces dames des manières.
26 juin 1878
Victor Hugo
Peindre ça en 1913, quelle liberté et quelle audace.
Frantisek Kupka, "Printemps cosmique" 1913.
Giuseppe Arcimboldo, "Le Printemps", 1573.
On a sacrément de la chance d'avoir toutes ces merveilles en France et plus particulièrement au Musée du Louvre.
"Le Printemps" fait partie de la série des "Quatre Saisons" de l'artiste italien Giuseppe Arcimboldo qui constitue un des plus beaux exemples de peintures anthropomorphiques.
Le tableau représente l'enfance, les trois autres tableaux de la série, "L’Été", "L’automne" et "L’hiver", représentent respectivement l’adolescence, l'âge adulte et la vieillesse.
Arcimboldo est probablement né à Milan en 1527. Il fut un peintre très populaire comme portraitiste à la cour de Prague et pour l'organisation des fêtes princières de la cour d'Autriche. Il tomba peu à peu dans l'oubli après sa mort le 11 juillet 1593 à Milan. Au XVIIe et XVIIIe siècle, plus personne ne se souvenait de lui. Il sera redécouvert au XIXe siècle et sera admiré par les peintres du surréalisme, notamment par Salvador Dali.
le Printemps est composé de quatre-vingt espèces de fleurs. Ces curieux assemblages juxtaposent deux visions : d’une part la description fidèle des éléments de la nature, d’autre part la figure qui résulte de leur association.
Un chou, légume commun en Autriche, forme l'épaule du Printemps. Un iris, fleur exotique, décore le corsage. Le Printemps est la seule figure féminine de l'ensemble. Elle est le symbole de la procréation, du renouvellement de la nature mais aussi de la dynastie impériale des Habsbourg.
La série des Saisons fut commandée en 1573 par l'empereur Maximilien II de Habsbourg pour être offerte à Auguste de Saxe dont les armoiries, les épées croisées de Meissen, sont brodées sur le manteau de l'Hiver. Elle reprend un cycle antérieur, dont ne subsistent que "l'Eté" et "l'Hiver", daté de 1563 et offert en 1569 par Arcimboldo à Maximilien II.
La vie nous saute au visage avec ce Gustav Klimt, "Bauerngarten", 1907.
Château de Fontainebleau, plafond de la Galerie des assiettes, "Le Printemps", par Ambroise Dubois, vers 1580.
Paul Verlaine, "Le ciel est par-dessus le toit", 1881 pour accompagner cette peinture de Claude Monet, "Le jardin de la Maison, Antibes", 1888.
Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme.
La cloche, dans le ciel qu’on voit,
Doucement tinte.
Un oiseau sur l’arbre qu’on voit
Chante sa plainte.
Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là
Simple et tranquille.
Cette paisible rumeur-là
Vient de la ville.
Qu’as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu’as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?
"le chat au soleil printanier" de Bruno Andreas Liljefors, 1886.
Gino Severini, "Printemps à Montmartre" de 1909.
On reconnaît la rue Foyatier qui relie la place Suzanne Valadon au Sacré-Coeur, cette voie uniquement composée d’escaliers offre tout ce que Paris possède de plus pittoresque : des réverbères, de grands arbres et des pavés sur toute sa longueur. Il est impossible de l’oublier… avec ses 222 marches, on grimpe l’équivalent d’une douzaine d’étages en la parcourant ! Ce sont justement ces fameux escaliers qui font de la rue Foyatier l’une des plus atypiques et reconnaissables de la capitale.