Série - L'Art en 1914

Amedeo Modigliani, "Portrait de Frank Burty Haviland", 1914. Modi comme  l'appelaient ses amis Utrillo Max Jacob Kisling ou Soutine arrive à Paris en 1906 il se consacrera à la sculpture de 1909 à 1914 il reprend alors les pinceaux pour réaliser notamment ce sublime portrait du peintre Frank Burty. Burty n'a pas inscrit son nom dans l'histoire de l'art pour la qualité de ses peintures (bien qu'on pourrait les regarder de nouveau) mais pour avoir en 1950 avec Pierre Brune créé le Musée d'Art moderne de Céret. Ils demandent alors aux artistes qui ont fréquenté la ville à faire don de quelques-unes de leurs œuvres. Picasso offre 53 pièces et Henri Matisse 14 dessins préparatoires des peintures fauves réalisées à Collioure en 1905. Cet ensemble va enrichir le don conséquent de Mme Aribaud qui avait légué à la ville en janvier 1934 la collection de son mari qui comprenait des peintures de Juan Gris Auguste Herbin André Masson Kisling Manolo… Burty était issu de la famille Haviland qui quitte les États-Unis et s'installe en France à Limoges en 1842 pour y développer la firme Haviland dont les porcelaine font partie aujourd'hui encore de l'excellence des arts de la table.

August Macke, "Marché à Alger", 1914.

August Macke, "Terrasse à Saint-Germain", 1914.

Claude Monet, "Les Iris", 1914.

Cette beauté fait d'une série de grandes peintures que Claude Monet a réalisées pendant la Première Guerre mondiale expérimentant des motifs familiers à une échelle toujours plus grande. ici 2 m x 2m ! En l'absence d'un horizon discernable ou d'un sens clair de la profondeur le spectateur se trouve à la fois au-dessus et au-dessous de cette surface évoquant l'eau sur laquelle flottent ou émergent diverses formes végétales et florales. Il faut rester longtemps devant une telle toile pour que les éléments se lisent puis mouvants ils repartent se fondre dans la peinture. Je peux rester des heures ainsi dans un dialogue passionnant avec l'art ! Cette œuvre est restée dans l'atelier de Giverny longtemps après la mort de Monet en 1926 et n'a été redécouverte que dans les années 1950 après avoir été légèrement endommagée par des éclats d'obus pendant la Seconde Guerre mondiale.

Claude Monet, "Nymphéas et agapanthes", 1914.

Egon Schiele, "Vieilles maisons à Krumau", 1914.

Emil Nolde, "Moonlit Night", 1914.

Fernand Léger, "Le 14 juillet", 1914.

Frantisek Kupka,, "Facture robuste", 1914.

Georges Braque, "Nature morte au verre et lettres", 1914.

Giorgio de Chirico, "The Seer", 1914.

Henri Matisse, "Vue de Notre Dame, quai Saint-Michel", 1914.

Marc Chagall, "Autoportrait en vert", 1914.

Marc Chagall, "Les amoureux en bleu", 1914.

Pablo Picasso, "Joueur de guitare", 1914.

Pablo Picasso, "Composition à la poire tranchée", 1914.

Cette œuvre fait partie des compositions les plus formelles produites par Picasso en 1913 et 1914 dans lesquelles le lien avec les objets existant dans la réalité est réduit au minimum. Il n'y a pas d'objets reconnaissables à l'exception des sections d'une poire tranchée (ou plutôt de son contour symbolique) et d'une brindille - leurs formes sont abstraites et réduites à des taches plates de couleur. Amusant de voir comme Picasso est capable de mêler cubisme et pointillisme. Lui seul peut l'oser.

Pablo Picasso, "Nature morte verte", 1914.

Pablo Picasso, "Portrait de jeune fille", 1914.

Pablo Picasso, "Verres et bouteilles", 1914.

Paul Klee, "Saint Germain, Tunisie", 1914.

En 1914, de retour de Kairouan, Paul Klee nous offre cette beauté.

Raymond Duchamp-Villon, "Le Grand Cheval", Plâtre, 1914.

Immense peinture de Sonia Delaunay, "Prismes électriques" de 1914 qui a été exposée au Salon des Indépendants en 1914, ses dimensions sont imposantes : 250 x 250 cm. Né de l'observation par l’artiste des transformations des couleurs et des formes imposées par l’éclairage électrique et évoque les "photographies mentales" de Blaise Cendrars, dont le nom apparaît au cœur de la composition.